1987 : Naissance de Julianne à Carmin-sur-Mer (Kanto, Japon). Elle est la fille de Reine Bartoli, une étudiante dont la famille étrangère était établie au Japon pour le travail depuis une dizaine d’années et de Zlatan Eriksen, étudiant de passage qui finissait à l’époque son séjour à Kanto. Hésitante à accoucher sous X après un déni de grossesse, Reine finit par décider de mettre Julianne au monde pour l’élever, soutenue (ou plutôt, pressée) dans un premier temps par ses parents. Déjà reparti, Zlatan pour sa part n’aura pas vent de la naissance de sa fille biologique avant de nombreuses années.

1990 : Julianne grandit dans un petit appartement de Carmin-sur-Mer avec Reine. Celle-ci n’est plus soutenue par ses parents après une embrouille avec eux au sujet du fait qu'elle soit une "mère seule" face à la société japonaise plutôt intolérante à cet égard. Fière, la jeune mère avait envie de leur prouver qu'elle réussirait à s'en sortir. Aussi, Reine doit subvenir à ses besoins et ceux de sa fille par ses propres moyens, grâce à un travail alimentaire qui leur permet toutefois de vivre avec le minimum décent. Julianne est élevée en apprenant le français (langue maternelle de sa mère) et plus nécessairement le Japonais (langue de son grand père, parlée à Kanto).

1993-98 : La scolarité de Julianne se passe sans trop de problèmes au départ. A l’école primaire, la petite brune est déjà plus grande que les autres enfants et pousse vite. Elle n’est pas spécialement travailleuse ni sociable, les professeurs la trouvent généralement molle et pas très éveillée en dehors des matières plus créatives et de la géométrie, où elle s’en sort très bien. Julianne est effectivement très timide et timorée : elle est intimidée par les filles de son âge et désintéressée par leurs jeux malgré le fait que sa mère insiste pour l’élever dans un environnement « féminin » et méfiante des garçons à cause des dires de sa mère. La petite Eriksen est en effet élevée de manière sexiste par sa mère, mais ne se retrouve absolument pas dans l’éducation genrée que lui donne Reine, en partie par nécessité d’acceptation vis-à-vis de la fermeture des mentalités japonaises à cet égard. Julianne n’aime pas qu’on la coiffe, qu’on l’habille « joliment », et vers 8 ans elle pique déjà des colères en criant « je ne suis pas une poupée ! », ce qui laisse sa mère circonspecte. Mais Reine essaie tout de même de la convaincre de « faire des efforts » et Julianne, qui ne veut pas froisser sa maman, accepte souvent à contrecœur de faire des concessions.

Comme pratiquement tous les enfants au Japon, Julianne regarde des dessins animés et commence à lire des manga dès ses 5 ans. Elle déteste très vite les shoujo manga achetés par sa mère, donc cette dernière finit par faire des concessions en lui achetant le Shonen Jump que Julianne réclame et dévore. A l’école, Julianne passe donc plus de temps à rêvasser la tête dans ses manga qu’à sociabiliser ou faire des efforts pour les cours.

1999-2003 : Julianne vit très mal son adolescence dès le début. Sa mère persiste à vouloir la rendre « féminine » jusque dans sa garde-robe, alors que Julianne est obsédée par le fait de cacher totalement son corps trop grand et disproportionnée à son goût, à cause de sa croissance et de sa puberté précoce. Elle est néanmoins obligée de porter l’uniforme de son collège, sous la jupe duquel elle porte systématiquement d’épais collants ou un pantalon de sport. A cette époque Reine protège de plus en plus Julianne, peur que sa fille reproduise ses erreurs, surtout de par la proximité des garçons. Elle craint que celle-ci ne se retrouve enceinte trop jeune à son tour, avec toutes les difficultés financières et sociales que cela peut engendrer. Reine bourre donc le crâne de Julianne de clichés sexistes qui rend la jeune femme méfiante des hommes comme des femmes : on lui dit que les hommes sont des porcs ou des harceleurs lâches, que les femmes sont vénales ou aguicheuses et qu’elle ne doit céder vers aucun de ces « modèles ». Autant dire que c'est un combo assez toxique et inconfortable pour Julianne qui intériorise, ce qui la rend, plus que sexiste, franchement misantrope et parano. En conséquence de cela, elle s’enferme dans sa bulle, les anime, les manga, les jeux vidéos, surtout ceux avec des robots géants. Amoureuse du bricolage, des mechas et de la physique depuis longtemps, Julianne utilise son temps libre lorsqu’elle est seule pour essayer de construire des petits robots avec des matériaux récupérés sur les plages industrielles de Carmin-sur-Mer durant ses promenades. Elle se passionne avec le temps pour la robotique ainsi que les ordinateurs dès l'arrivée d'internet, et s’attaque à des ouvrages et des revues qui traitent de ce thème lors de son entrée en Terminale, trouvant ainsi une vocation et des modèles qui l’inspireront pour les années à venir.

2004-2013 : Julianne obtient son BAC Scientifique et veut tout de suite se diriger vers des études d’ingénieure spécialisée en robotique. Fière que sa fille s’engage dans de longues et difficiles études, sa mère et le conseiller d’orientation la pousseront vers une prépa d’ingénieur pour viser les grandes écoles. Cette année ne fut pas une bonne expérience du tout pour Julianne. Elle s’attendait à découvrir des métiers, mais elle n’obtint que du bourrage de crâne et un cadre ressemblant trop au lycée. Elle changea d’orientation l’année suivante pour entrer en BTS électronique et éléctrotechnique, un cursus de 3 ans après lequel elle parvient à entrer à grande école d’ingénieur de Safrania, au centre de Kanto. Quand elle termina ses études et se spécialisa dans la robotique comme elle le souhaitait, Julianne put rejoindre un laboratoire de recherche de la Sylphe-SARL de Safrania, à l’époque certaine qu’elle pourrait y réaliser ses rêves d’ingénieure et de robots. Malheureusement, le travail au labo devint très rapidement demandant et Julianne n’avait plus assez de temps pour se consacrer à ses propres projets : elle était tombée dans un environnement de travail très toxique où son supérieur abusait des chercheurs sous sa responsabilité. Ce rythme effréné failli coûter la vie à Julianne le jour où, trop fatiguée pour être suffisamment attentive, elle reçut un jet de produit toxique bouillant dans l’œil, la rendant aveugle du côté droit.

Après un séjour à l’hopital, Julianne prit un peu congé de ses activités pour réfléchir. Mais elle ne voulait pas admettre qu’elle avait simplement dépassé ses limites dans un environnement de travail qui lui en avait trop demandé. C’est dans cet état d’esprit naïf et incapable de voir ses limites à l’époque que Julianne accepta une nouvelle proposition qui l’avait fait rêver dès les premières lignes. Comme quoi, ses mauvaises expériences ne lui avaient pas servi de leçon. La mission en question se déroulerait sur Enola, une île francophone au large du Pacifique : il s’agissait de collaborer au Pôle de Développement Scientifique d'Amanil dans le perfectionnement des technologies de pointes enoliannes, notamment la robotique, sous la responsabilité du fameux ingénieur Enolian, Georges Hansen. En bonne pigeonne et malgré les mises en garde de sa mère et le fait qu’Enola était à l’époque sous le contrôle d’un Régime totalitaire, Julianne fonça de nouveau tête baissée, probablement trop effrayée à l’idée de réfléchir et de laisser échapper la (peut-être) possible réalisation de son rêve.

2014 – 2016 : A partir de là, tout est allé très vite pour Julianne. Aussitôt arrivée à Enola au milieu de la crise terroriste de 2013-2015, le Régime n’eut pas de mal à se faire bien voir de la jeune femme naïve. Ils lui promirent monts et merveilles par rapport à ses recherches et projets et lui offrirent de grands locaux, où elle commença à travailler sur un de ses projets phares : le MIRAI. Il s’agissait d’un grand robot qui puiserait ses capacités et sa puissance en transformant les capacités d’un Pokémon selon son type (par exemple : rafraîchir grâce à un type glace, réchauffer avec un type feu, alimenter une zone avec un type électrique, créer un périmètre sécurisé et serein avec un type psy…), et l’amplifier grâce au lien que le Pokémon aurait avec son dresseur. Bien entendu, ces recherches n’avaient pas attisé les ambitions altruistes des Généraux du Régime qui désiraient surtout avoir accès à de puissances armes dernier cri et uniques. Julianne tomba dans leurs habiles schémas de manipulation et devint ingénieure militaire tout en ayant l’illusion de continuer à travailler pour elle-même.

A l’époque, alors qu’on lui faisait déjà gravir les échelons pour l’empêcher de penser et qu’on lui imposait de nouveau un rythme de travail effréné, Julianne n’avait pas le temps pour prendre le moindre recul sur ses actes, malgré les indices que lui laissait son ami Aloïs (un ex-cuistot du Régime qu’elle avait rencontré à son arrivée et dont elle qu’elle considère comme son ami le plus proche) sur le fait qu’elle devait prendre soin d’elle aussi. De plus, elle ne voulait pas admettre qu’elle se voilait la face en se disant totalement neutre étant donné qu’elle ne voulait pas prendre position vis-à-vis du Régime ni de la Résistance. Tout ce qui comptait pour elle, la poussait à continuer, c’était l’illusion qu’elle allait un jour atteindre son rêve et ses supérieurs veillaient à entretenir cette illusion. Pendant ces années, Julianne devint simplement le petit soldat totalement dupe et idéalisant trop faible pour questionner les ordres et c’est grâce à ça qu’elle devint tout d’abord Officier… Puis Générale Scientifique en 2015.

Pour revenir sur cette nomination, il faut reparler de Georges Hansen. Ce nom n’était pas très connu en dehors du domaine de la robotique. Sur Enola, Hansen était surtout nommé le « Général Gears ». Il était à la tête du secteur scientifique du Régime depuis la fondation de ce dernier. Julianne avait de l’admiration pour cette personne, ses inventions et ses recherches. Pouvoir le rencontrer avait été une de ses motivations de jeune ingénieures immature totalement inconsciente de ce qui l’attendait. Après être devenue Officier, Julianne avant rencontré Gears et ils avaient longuement échangé au sujet du projet MIRAI que Gears avait semblé trouver très prometteur. Mais en quelques jours, l’attitude du Général devint de plus en plus louche : le comportement manipulateur, menaçant et intrusif dont il faisait preuve ne ressemblait pas à ce qu’il avait laissé paraître depuis ses débuts au Régime. Selon les ingénieurs Enolians sous le contrôle du Régime, Gears s’était toujours fait très discret, et même arrangeant avec eux. Julianne commença alors à craindre pour ses recherches et rapporta le comportement du Général à ses supérieurs. En moins de deux jours, le pot-au-rose fut découvert : Gears comptait voler les recherches de Julianne afin de les donner à la Résistance. C’est ainsi que l’ex-Général Scientifique tomba, après avoir livré à Julianne des explications sur ses actes. Il lui expliqua qu’il n’avait jamais compté développer des armes au départ, mais qu’il avait été entraîné dans une spirale vicieuse lorsqu’il avait décidé de collaborer avec le Régime : il avait profondément honte de ses actes et des morts qu’il avait provoqué et avait petit à petit perdu la foi en sa vocation. Sa solution pour mettre fin à tout ça avait été de dévoiler les recherches du PDT aux Résistants pour stopper ou au moins mettre des bâtons dans les roues au Régime et ses projets nébuleux. En premier lieu, Julianne ne voulut rien comprendre de tout ça, surtout lorsque la passation du grade de Général se fit au profit de sa personne. Les mots de Gears avaient pourtant semé les graines de nouvelles réalisations dans l’esprit de Julianne et les derniers mots de l’ex-Général résonnent encore aujourd’hui dans son cœur : « Le futur est entre vos mains, ne le ternissez pas de vos folles ambitions ».

C’est à l’approche de la fin d’année 2015 que les paroles de Gears font enfin leur chemin dans l’esprit de Julianne qui fut forcée de se figurer la portée disproportionnée de ses actes égoïstes, qu’elle croyait le fruit de sa seule passion inoffensive. Alors qu’elle se pensait protégée par son titre de Générale, Julianne tomba de haut lors du massacre du 10 juillet 2015. Elle fut grièvement blessée et se retrouva à l’hôpital où elle fut soignée et découvrit également qu’elle était enceinte de plusieurs mois, des suites d’une nuit passée avec un certain Mikaël, dont elle ne se souvenait alors absolument pas le lendemain, lors de la St-Patrick. Le travail et les événements récents lui avaient fait complètement oublier de surveiller sa santé et ses cycles et donc, l’ingénieure qui avait fait un déni de grossesse n’avait pas vraiment pu le voir venir. C’est cette réalisation qui lui fit comprendre qu’elle agissait aveuglément et égoïstement depuis de longues années et que cela ne pouvait pas continuer tandis qu’elle provoquait des morts qu’elle n’avait jamais voulu voir au travers de ses inventions.

Après être brièvement rentré chez sa mère pour discuter de sa grossesse et de ses soucis, Julianne continua de s’interroger au sujet de ce qui se passerait après l’accouchement. Voir Aloïs, à l’époque déjà père de ses deux enfants, l’aida également beaucoup à se faire à la perspective de l’accouchement prévu pour décembre 2015. A la découverte de sa grossesse, elle avait immédiatement songé à faire naître son enfant sous X. Mais le fait d’être responsable de sa santé pour que l’enfant puisse naître en bonne forme avait fait réaliser à Julianne bien des choses : s’occuper et véritablement prendre soin d’elle pour la première fois l’aidait à prendre du recul, notamment sur le fait que des vies -dont celle de son bébé- étaient en jeu en conséquence de ses actes non-mesurés. La prise de conscience fut renforcée à la naissance de Makoto, le 11 décembre 2015. Julianne avait fini par décider de mettre au monde sa gamine et s’occuper d’elle, étant donné que d’avoir à s’occuper d’une enfant l’inspirait à changer les choses, le futur afin qu’il soit plus accueillant une fois Makoto grandie.

2017 : Entre 2016 et 2017, de nombreux événements mirent à mal le Régime et la place de Julianne. Tout d’abord, alors que les recherches sur l’Emergya progressaient en entrant dans une phase plus pratique et expérimentale, la Résistance mena une attaque informatique contre les serveurs du Régime. Des pans entiers du journal de Mazinkaizer pourtant très protégé furent découverts par la Résistance qui dévoilèrent leurs théories sur les intentions du Régime par rapport à leur utilisation de l’Emergya. En conséquence, les Enolians oppressées et déjà peu confiants en leurs dirigeants avaient besoin, selon les Régimeux, d’être apaisés par des explications. Cela fut fait en 2017, lors d’une démonstration pratique des possibilités de l’Emergya au public, mais la situation tourna au vinaigre lorsque des Resistants radicaux menèrent une attaque sur les lieux de la démonstration et kidnappèrent Julianne, alias Mazinkaizer. Après un interrogatoire musclé mené par des Résistants et craignant les récidives sur sa fille ou ses proches, Julianne livra des informations à la Résistance, admettant que le Régime n’avait pas le contrôle total de l’Emergya et qu’elle essayait quand même de gagner du temps comme elle le pouvait pour éviter des catastrophes. Alors que l’interrogatoire commençait à s’envenimer, le Régime vint récupérer la Générale. S’en suivit un autre interrogatoire pendant lequel les supérieurs de Julianne l’interrogèrent sur ce qu’elle avait dévoilé sur leurs recherches. Comme elle n’avait pas dévoilé d’information trop compromettantes et que son interrogateur s’était pris de pitié pour la jeune mère, Julianne échappa à la condamnation mais fut gardée sous haute surveillance dans un appartement de fonction avec sa fille jusqu’à la fin du Régime. Mazinkaizer fut cependant forcée d’accélérer les recherches sur l’Emergya par les supérieurs, ce qui, à court terme, tourna probablement en défaveur du Régime.

Effectivement, à la fin du mois d’Aout 2017, Julianne et le reste des ingénieurs du PDT perdirent totalement le contrôle de la réserve d’Emergya gardé à Amanil pour des expérimentations. Ils croyaient pourtant leurs méthodes infaillibles jusqu’à un certain point mais il ne fallut même pas une heure après une montée en puissance de l’Emergya pour que tout explose.  

Julianne n’a que des vagues flash en guise de souvenirs de ce qui s’est passé dès ce moment et des moins qui ont suivi. Aloïs lui a raconté que lui et Zelda, une amie de Julianne, l’avaient trouvée gravement blessée près du PDT et transportée immédiatement loin d’Amanil, où elle put accéder à des soins d’urgence. Julianne se rappelle que pendant les mois suivants, alors qu’elle était rendue incapable de bouger ou d’avoir l’esprit clair à cause de ses blessures et des symptômes du virus de l’Emergendémie, Aloïs était toujours là pour s’occuper d’elle et de Makoto. Elle se rappelle la douleur, quelques hallucinations, le fait qu’elle ne parvenait plus à se nourrir. Après ces mois, lorsqu’elle fut comme les autres personnes atteintes, vaccinée et soignée, les scientifiques d’Elixir lui expliquèrent qu’elle avait contracté le virus à un niveau très sévère en raison de son exposition accrue et trop directe à l’explosion d’Emergya. En raison du fait qu’elle faisait partie du faible nombre de rescapés du PDT, on lui posa de nombreuses questions durant sa longue convalescence, concernant les circonstances de l’accident, comment et pourquoi l’Emergya avait réagi… Julianne qui n’avait pas l’esprit clair et ne voulait pas dévoiler son appartenance au Régime désormais anéanti garda dans un premier temps ses réponses pour elle, tout en essayant de s’interroger sur la manière dont ses recherches pourraient éventuellement aider un jour les Elixiriens et Enola.

2018 – 2019 : Tandis que Julianne convalescente retrouvait peu à peu son appétit et ses capacités physiques, le gouvernement provisoire créé après la chute du Régime annonça vouloir traquer les Régimeux encore en liberté. Avec Aloïs, Julianne fut forcée de peser le « pour » et le « contre » pour son cas. Avec son engagement dans le Régime en tant que Générale et le fait que son ami soit au courant de son implication, elle réalisa qu’elle ne pouvait se permettre de se cacher, car cela ferait courir des poursuites judiciaires à Aloïs et sa famille. De plus, si elle osait les inculper, elle n’aurait probablement aucune chance de conserver la garde de Makoto. Julianne décida de se rendre, donc, en mettant le prix fort pour trouver le meilleur avocat, espérant que cela puisse faire en sorte qu’elle puisse garder Makoto avec elle jusqu’à ses 3 ans, et qu’elle ne tarde pas trop à la retrouver après sa peine de prison.

Comme on pouvait s’y attendre, le procès fut compliqué malgré l’excellence de l’avocate embauchée pour l’occasion. On avait poussé Julianne à plaider coupable, de manière à prouver son désir de repentance et elle avoua aussi s’être très longtemps voilée la face avant de se responsabiliser pour ses actes, ce qui parvint à la faire admettre comme saine d’esprit et assez responsable pour qu’elle puisse garder sa fille jusqu’à ses 3 ans avec elle en détention. En raison de son implication en tant que générale, Julianne fut mise sous haute surveillance dans un premier temps, autant dire que jamais elle ne chercha les ennuis. Pour tenir le coup, Julianne se raccrocha à Makoto et aux visites d’Aloïs. Dans l'état où étaient les prisons pleines après les procès Régimeux, néanmoins, ce n'était pas une place pour une enfant et la Générale jugea que Makoto ne pouvait pas rester avec elle au pénitencier. La décision fut difficile à prendre et elle en parla longuement avec sa mère et Aloïs, mais aux 3 ans passés de Makoto, il lui fallu de toute manière se séparer d'elle. La petite s'en alla vivre chez sa grand-mère temporairement et la scientifique se sentit très malheureuse et comme une mauvaise mère pendant de longs mois. Elle garda à tout prix le contact régulier avec sa fille et sa mère qui commença à envisager sérieusement de s'installer à Enola pour être plus proche de Julianne, et les visites d'Aloïs permettait aussi à la scientifique de penser à autre chose qu'à son incarcération pendant laquelle elle continuait de s'éfforcer d'être exemplaire.

2020-2021 : Et puis, vers le début de 2020, le gouvernement changea et des aménagements de peines furent mis en place pour certains ex-membres du Régime dont la peine avait été parfois excessive selon leur implication. Certains furent ainsi pardonnés et Julianne se demandait si, peut-être, elle pourrait parvenir à plaider sa cause de manière à revoir Makoto plus tôt. Ces années-là, Julianne se raccrochait également aux visites des scientifiques d’Elixir récurrentes qui venaient l’interroger en ce qui concerne l’Emergya. Mais, pour ces derniers, Julianne n’avait pas toutes ses informations à portée de main, ni ses données et elle savait qu’elle pouvait mieux les aider qu’elle ne le faisait déjà.

Ces entrevues régulières firent naître en elle une idée, dont elle alla sans attendre parler à son avocate. Les entrevues suivantes, Julianne mis sur la table sa proposition : elle était prête à aller retrouver toutes les données du Régime concernant les travaux pratiqués sur l’Emergya, partager toutes ses connaissances, être mise sous observation en raison de son exposition particulières à l’Emergendémie, bref, elle était prête à mettre toutes ses connaissances à disposition d'Elixir et à tout pour les aider, afin réparer ce qu’elle a fait sous le joug du Régime, si ces derniers l’aidaient à sortir de prison et lui permettaient de vivre avec sa fille (sous surveillance) dans les locaux d’Elixir, là où elle pourrait travailler avec leurs chercheurs à l’amélioration de la vie sur Enola.

Le fait que les Elixiriens semblent considérer la proposition fit entrevoir une porte de sortie à Julianne, pour laquelle elle était prête à s'impliquer de toutes ses forces. Certes, ce n'est pas exactement la liberté qui l'attendrait derrière, mais elle serait avec Makoto et elle pourrait faire son métier à nouveau et aider des gens. Par ailleurs, le fait que Reine décide finalement de s'installer à Enola l'encourageait aussi... Avec cette alternative Makoto ne serait pas toujours obligée de rester "enfermée" avec sa mère chez Elixir.

L'avocate de Julianne et cette dernière négocièrent de longs mois avec les responsables de la prison, d'Elixir et du tribunal pour obtenir un procès concernant un aménagement de peine pour l'Ex-Générale. Le procès qui eut finalement lieu ne fut malheureusement pas un succès. L'implication passée de Julianne jouait bien entendu en sa défaveur, et il faudrait attendre des années avant de pouvoir de nouveau faire appel.

2022 - 2023 : Après la déception de son procès et l'espoir qu'elle nourrissait envers sa théorique "libération", Julianne se referma sur elle-même quelque temps. Certes, elle avait l'espoir de pouvoir re-négocier sa condition en 2023 et elle pouvait désormais voir Makoto plus souvent maintenant Reine était installée à Amanil, mais ça ne lui suffisait pas pour redevenir plus optimiste. Elle était un peu résolue à l'idée qu'elle ne sortirait peut-être jamais et se lamentait de plus en plus sur le fait qu'elle était une mère indigne en restant prostrée dans son coin, ce qui ne pouvait vraiment arranger les choses ni son état. Julianne n'avait plus beaucoup d'appétit, faisait ses travaux carcéraux d'un air absent et n'avançait plus vraiment dans ses entrevues avec Elixir. Pourtant, elle savait au fond qu'elle ne devait pas lâcher l'affaire, mais l'idée qu'elle pouvait tout rater encore une fois la faisait freiner des 4 fers.

Après un bon moment passé dans sa torpeur en prison, pas vraiment aidée par la vie en pénitencier, un nouvel entretient avec son avocate encouragea Julianne a reprendre en main ses projets. Elle n'y avait pas vraiment le cœur au départ, de recommencer à voir ses moyens de recours sans grande conviction, avec la peur de l'échec qui lui pesait sur la conscience. Ce sont de nouvelles visites de Makoto et de sa grand-mère qui parvinrent à faire retrouver l'espoir à Julianne, qui fit au mieux pour se convaincre que cette fois serait la bonne.

C'est au tout début de l'année 2023 que Julianne parvint à gagner sa liberté conditionnelle, notamment grâce à l'intervention et les garanties posées par Elixir. En effet, cette liberté n'en était pas tout à fait une, dans la mesure où elle serait gardée  et surveillée de près dans les locaux d'Elixir tandis qu'elle travaillerait pour eux bénévolement. Mais, dans l'absolu, la scientifique s'en fiche un peu. Premièrement car elle est autorisée à habiter de nouveau avec sa fille Makoto, désormais âgée de 7 ans et peut également négocier pour voir sa mère et son ami Aloïs en chair et en os et par ailleurs Elixir lui permet de travailler sur des projets destinés à venir en aide aux Enolians, mais également, un peu plus officieusement, de travailler avec eux sur le mystère de l'Emergya, ses anciennes recherches étant apparement précieuses pour les Elixiriens qui avaient développé l'antidote contre l'Emergendémie. Le projet de Julianne serait de développer ses propres inventions avec Elixir, pour qu'elles soient installées dans les foyer et viennent en aide aux gens qui en ont besoin. Elle aimerait aussi recommencer à travailler sur le MIRAI, une nouvelle fois, en pensant son projet autrement que comme une arme, comme on l'avait forcée à faire sous le Régime.

Depuis plusieurs mois que Julianne vit avec Makoto dans les locaux d'Elixir, aux côtés d'autres scientifiques qui ont des avis très divers au sujet de sa présence à leur côté, la brune est toujours sous surveillance. Même si elle n'aime pas trop être surveillée dans la plupart de ses faits et gestes et lorsqu'elle voit sa famille et ses amis, Julianne serre les dents sachant bien que la moindre erreur ou comportement suspect la reverront en prison. Néanmoins, elle ne compte vraiment pas réitérer ses erreurs passées et a plutôt confiance en ce qui concerne le futur. Elle va de l'avant en se disant qu'un jour, elle pourra offrir à Makoto la maison de leurs rêves et construira indépendamment des robots utiles à tout le monde !

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